
L'EMPREINTE DU FASCISME
Découvrez une série documentaire en 4 épisodes sur le fascisme et son héritage dans notre société contemporaine
Le fascisme. Un mot lourd d’histoire, qui claque comme une menace dans la mémoire collective. Il évoque instantanément des images figées : Mussolini haranguant les foules depuis son balcon, les parades martiales des chemises noires, les slogans hurlés dans les rues de Rome ou de Berlin, la ferveur d’un peuple pris dans l’engrenage totalitaire. Mais derrière ces images d’archives, derrière les symboles et les mythes, se cache une idéologie bien plus profonde, structurée, et redoutablement efficace. Le fascisme, c’est une vision du monde. Une conception autoritaire du pouvoir fondée sur l’idée d’un peuple homogène, d’un chef charismatique au-dessus des lois, d’un État fort, impérial et guerrier. C’est aussi un rejet frontal de la démocratie libérale, des droits individuels, des minorités, du pluralisme. Une mécanique de domination qui a façonné le XXe siècle par le fer, la peur et le sang. Une catastrophe politique et humaine dont les cicatrices sont encore visibles. Mais le fascisme n’est pas un fantôme cantonné aux musées d’histoire ou aux manuels scolaires. Il ne s’est pas évaporé en 1945 avec la chute de Mussolini et d’Hitler.

Il a muté, changé de visage, abandonné l’uniforme sans renoncer à ses réflexes. Car le fascisme est aussi une méthode, un imaginaire politique, un ressort narratif puissant, celui de la nation en péril, de l’ordre à rétablir, de l’ennemi intérieur à abattre. Aujourd’hui, sous des formes parfois diffuses, parfois revendiquées, il ressurgit. Dans les discours identitaires, dans le rejet des institutions, dans la glorification d’un leader fort, dans l’hostilité aux migrants, aux minorités, aux contre-pouvoirs. Il alimente certains partis, imprègne des mouvements, et s’infiltre dans les débats publics, souvent sous des appellations plus acceptables : « illibéralisme », « nationalisme conservateur », « populisme ».
Peut-on encore parler de fascisme aujourd’hui sans galvauder le terme ? Existe-t-il un « néo-fascisme » qui prolonge l’héritage du XXe siècle tout en l’adaptant à notre époque numérique, médiatique et mondialisée ? Quels liens entre les idées fascistes classiques et certaines tendances politiques actuelles ? Et surtout : que nous enseigne cette histoire pour aujourd’hui et pour demain ? C’est à ces questions que tente de répondre cette série documentaire en quatre épisodes sur Memento. A travers ces épisodes je vous propose une immersion dans l’histoire du fascisme, depuis ses origines idéologiques jusqu’à ses formes contemporaines. Nous explorons ses mythes fondateurs, ses stratégies d’ascension, ses mécaniques de pouvoir… mais aussi ses survivances, ses métamorphoses et les résistances qu’il continue à susciter. Car comprendre le fascisme, ce n’est pas seulement faire œuvre de mémoire. C’est un acte de vigilance. Un moyen de prendre la mesure des fragilités démocratiques. Et surtout, une nécessité pour ne pas laisser les erreurs du passé devenir les réalités de l’avenir.
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